vendredi 27 septembre 2013

28 SEPTEMBRE = JOURNÉE MONDIALE POUR LE DROIT À L'AVORTEMENT


En France, lloi du 17 janvier 1975 relative à l'interruption volontaire de grossesse, dite loi Veil, est une loi impulsée par la mobilisation de nombreux milieux associatifs de gauche dont on peut retenir notamment le Manifeste des 343 puis le Manifeste des 331. Le vote à l'Assemblée nationale a fait l'objet de débats. La loi est adoptée grâce à la presque totalité des votes des députés des partis de gauche et du centre malgré l'opposition de très nombreux députés de la droite. Promulguée le 17 janvier 1975 , elle dépénalise l'avortement dans certaines conditions. Nommée d'après Simone Veil, qui l'a impulsée, cette loi complète alors la loi Neuwirth, qui légalisait la contraception à partir de 1972 (date des premiers décrets d'application alors qu'elle avait été votée en 1967).





Chaque année dans le monde, 5 millions de femmes sont hospitalisées pour des complications sévères liées à des avortements pratiqués dans des conditions dangereuses et  47 000 femmes en décèdent. Cela représente 13% de la mortalité maternelle dans le monde. Une insupportables amère réalité : 60 % de la population mondiale vit dans un pays où l’IVG est interdit ou fortement restreint.


Le droit à l'avortement est fondamental, pour toute fille et femme de la planète. Il devrait être libre, gratuit et accessible à toutes.

Le droit à disposer de son corps est un fondement historique et un acquis majeur de l’émancipation des femmes. Une minorité de pays ont légalisé l’avortement.

Dans les pays où ce droit est acquis, les obstacles sont de plus en plus nombreux et le rendent moins accessible. Si les situations sont contrastées, ces remises en cause touchent un grand nombre de pays. Le droit à l’avortement est un droit fragile.


Le 28 septembre 2012, une lettre ouverte de 300 féministes de plus de 70 pays était publiée afin de faire entendre les voix des féministes du monde entier qui se battent pour le droit à l’avortement dans leur pays et dans les instances internationales comme l’ONU.






mercredi 25 septembre 2013

26 SEPTEMBRE = JOURNÉE MONDIALE DE LA CONTRACEPTION ...




La journée mondiale de la contraception s'adresse surtout aux plus jeunes : un quart des 15 à 24 ans a sa première relation sexuelle sans contraception !!!
En France, plus de 28 000 avortements ont lieu chez des jeunes filles de moins de 18 ans alors qu'une information plus complète permettrait certainement à nombre d'adolescents de ne pas devenir des parents uniquement par hasard...

Le constat est tragique : chaque année dans le monde, se dérouleraient 80 millions de grossesses non désirées dont un quart se termineraient par des avortements de fortune dans des conditions d'hygiène et de sécurité précaires, entrainant ainsi pas loin de 70 000 décès.


Les pays "développés" sont tout aussi concernés par ce fléau, la moitié des grossesses y seraient accidentelles et un tiers d'entre elles déboucheraient sur un avortement.






vendredi 20 septembre 2013

AU DELA DU CORPS ET DES SEXUALITÉS ...



LA SANTÉ 


vu ce jeudi 18 septembre sur Arte 

(je n'avais pas allumé la télé depuis 4 mois)
à voir : pour changer notre rapport au manque et à l'abondance : changer totalement de croyances ... et peut être ensuite décider de changer de vie ... 


Le jeûne, une nouvelle thérapie ?

ET S'IL EXISTAIT UNE ALTERNATIVE AU "TOUT MÉDICAMENT" ? EN RUSSIE, EN ALLEMAGNE ET AUX ÉTATS-UNIS, MÉDECINS ET CHERCHEURS ÉTUDIENT LES EFFETS ÉTONNANTS DU JEÛNE SUR LES PATIENTS. UNE ENQUÊTE AUSSI RIGOUREUSE QUE TROUBLANTE. 







Dans les pays occidentaux, les cas de diabète, d’hypertension, d’obésité, de cancers se multiplient et la consommation de médicaments explose. Et s'il existait une autre voie thérapeutique ? Depuis un demi-siècle, en Russie, en Allemagne et aux États-Unis, des médecins et des biologistes explorent une autre piste : le jeûne. Réputé pour sa source d'eau chaude, le sanatorium de Goriachinsk, dans la plaine sibérienne, est aussi connu pour son centre de jeûne, créé en 1995. Atteints d'asthme, de diabète, de rhumatisme, d'allergie… les patients, très encadrés, n'ingurgitent rien à part de l'eau durant douze jours en moyenne mais la cure se prolonge parfois trois semaines. Passée la douloureuse crise d'acidose des débuts, ils se sentent plus en forme et les deux tiers voient leurs symptômes disparaître après une ou plusieurs cures. Remboursé, ce traitement s'appuie sur quarante ans d'études scientifiques, malheureusement non traduites, qui ont démarré sous l'ère soviétique. Bien qu'elles soient inconnues hors de Russie, des médecins et chercheurs occidentaux creusent aussi ce sillon, même si, aux pays du médicament-roi, ils bénéficient de peu de subventions.

RÉFLEXE ATAVIQUE

Le documentaire nous emmène aussi en Allemagne, à la clinique Buchinger, sur les rives du lac de Constance, où l'on soigne par le jeûne des maladies chroniques et aux États-Unis, où Valter D. Longo, professeur de biogérontologie à l'université de Californie, étudie les effets du jeûne sur des souris atteintes de cancer. À l'aide d'infographies très claires, le film explique les bouleversements complexes qui s'opèrent dans un organisme à la diète. Grosso modo, il réapprend à vivre de ses réserves, un réflexe atavique qui le purge et le rend plus fort. Aussi efficace que troublante, la démonstration de Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade (Mâles en péril) incite à réévaluer notre approche de la maladie et du soin. À l'instar des malades de Goriachinsk plus confiants après avoir surmonté l'épreuve du jeûne, on se découvre un corps plus résistant qu'on le croyait, une nouvelle plutôt réconfortante. 

________________________________
Le jeûne, une nouvelle thérapie ?
Documentaire de Sylvie Gilman et Thierry de Lestrade
(France, 2011, 56mn)
Coproduction : ARTE France, Via Découvertes Production




jeudi 19 septembre 2013

VULVE ... PETALE ... FRUIT ...

... " La beauté, c’est une question de perception et cela s’apprend. Cessons dès l’enfance de faire comprendre aux gamines que leur sexe doit être caché parce qu’il est sale et dégoûtant. Et changeons de vocabulaire : plutôt que d’utiliser des termes vulgaires et indécents comme "con" ou "chatte", parlons de "fleur", de "pétale" ou de "fruit". Tout cela fait partie de l’éducation érotique : c’est ainsi que l’on peut apprendre à aimer sa vulve et à apprécier qu’elle soit dégustée."



Sexe : les femmes doivent savoir que leur vulve est belle… et apprendre à l’aimer


Pour lutter contre les diktats esthétiques du porno, une Australienne de 24 ans a décidé defaire la "révolution de la vulve" en créant un Tumblr avec des photos de sexes féminins, le Large Labia Project. Pour le sexologue Pascal De Sutter, ce site est une bonne initiative, mais, s'il l'on veut que les femmes acceptent leur corps, souligner la diversité des lèvres ne suffira pas.

(Crédit photo : _LYNNN/FLICKR)
 (Crédit photo : _LYNNN/FLICKR cc)

Les critères esthétiques autour de la vulve ne sont pas si récents que ça. L’infibulation, une mutilation génitale qui revient à suturer la majeure partie des grandes ou des petites lèvres, est pratiquée depuis longtemps au Soudan ou en Erythrée. On retrouve même des traces de cet usage sur des momies égyptiennes.

Le poil a disparu… et révélé la vulve

Si vouloir que la vulve soit sans reliefs, toute lisse, nette et donc supposément "propre", n’est pas nouveau sur notre planète, c’est un phénomène plus récent en Occident, qui est apparu avec la mode de se raser ou de s'épiler le pubis. À partir du moment où on rase, on voit la vulve en détail !

Dans "L’Origine du monde", de Gustave Courbet, il y a tellement de poils qu’on ne voit presque pas la vulve. Idem dans les "Playboy" des années 1970. Les lèvres des femmes qui posaient et s’exposaient pouvaient être petites, grandes ou minces, peu importait puisqu'on ne les voyait pas.

Aujourd’hui, le poil a disparu et a révélé la vulve, dans toute sa splendeur… ou son horreur, selon le regard que l’on pose dessus. Par conséquent les femmes vont se poser des questions sur la normalité de leur vulve. D'autant que, lorsqu'elles s'épilent, elles regardent leur sexe et vont le trouver, notamment par comparaison avec les images pornographiques, plus ou moins esthétiques.

Les normes actuelles sont à l’opposé de celles qui avaient cours en Afrique du Sud, lorsque lesHottentot tiraient sur les petites lèvres des petites filles parce qu’ils trouvaient plus esthétique que les petites lèvres pendent plus que les grandes lèvres. Aujourd’hui, certaines femmes se font à l’inverse des opérations de chirurgie esthétique visant à raccourcir les petites lèvres. Ou encore des injections pour gonfler leurs grandes lèvres et les rendre plus érotiques.

Un beau sexe est un sexe vivant et voluptueux

Il est donc intéressant que des femmes, comme cette Australienne avec son Large Labia Project, essayent de montrer que toutes les formes de vulve existent, comme toutes les formes de seins ou de bouche. Mais dire qu’il n’existe pas un modèle standard de vulve ou de lèvres n’est pas la question : les femmes s’en doutent.

Ce qu’il faut souligner, c’est que certains hommes aiment les vulves discrètes, avec peu de relief, et des petites lèvres quasi inexistantes, que d’autres aiment les vulves plus charnues, les considérant comme plus appétissantes et attractives, et que d’autres encore trouvent que de longues petites lèvres sont sexy.

Comme pour les seins ou les mamelons, il n’y a pas de norme : on peut aimer les fortes ou les petites poitrines, les petits mamelons foncés ou les gros mamelons roses. Sans oublier que l’on peut aussi attribuer de la beauté à ce que certains considèrent comme un défaut s’il existe une émotion par ailleurs : on peut ainsi s’éprendre des vergetures sur les fesses de la femme aimée.

L’important, c’est aussi la manière dont la femme vit son érotisme et tire du plaisir de sa vulve. Si elle la savoure, qu’elle aime se toucher ou se faire lécher, l’homme verra un sexe vivant, enthousiaste et voluptueux. Quand les femmes sont mal dans leur peau et n’aiment pas leur vulve, c’est rédhibitoire.

La beauté, c’est une question de perception et cela s’apprend. Cessons dès l’enfance de faire comprendre aux gamines que leur sexe doit être caché parce qu’il est sale et dégoûtant. Et changeons de vocabulaire : plutôt que d’utiliser des termes vulgaires et indécents comme "con" ou "chatte", parlons de "fleur", de "pétale" ou de "fruit". Tout cela fait partie de l’éducation érotique : c’est ainsi que l’on peut apprendre à aimer sa vulve et à apprécier qu’elle soit dégustée.

Propos recueillis par Daphnée Leportois.




mardi 3 septembre 2013

ARTISTE ...


A Johannesburg , l'artiste Reshma Chhiba crée un YONI géant qui crie et qui rit pour dénoncer les violences faites aux femmes. Bravo !!!

Près de 65.000 viols sont officiellement recensés chaque année dans le pays, l'un des taux les plus élevés du monde. Dans une relative indifférence.

Le Huffington Post Québec  |  Par Agence France-Presse Publication: 
Le visiteur est accueilli par un cri strident, puis par un rire rauque... Il pénètre de plain-pied dans un vagin! Une installation artistique à Johannesburg qui intrigue ou dérange les Sud-Africains, bien ancrés dans une culture machiste dominante.
Lorsqu'on a demandé à l'artiste conceptuelle Reshma Chhiba, 30 ans, de concevoir une oeuvre d'art pour une ancienne prison de femmes de l'époque de l'apartheid, où Winnie Mandela fut incarcérée deux fois, elle y a vu une occasion de lancer au monde un message sur le véritable pouvoir des femmes.
vagina art
Le "Yoni" sonore
Cette jeune hindouiste pratiquante a inventé un "Yoni" sonore. Le mot désigne le vagin, ou la vulve, en sanscrit, la langue des textes religieux hindous.
Il s'agit d'un tunnel de 12 mètres de long, réplique d'un canal vaginal. L'entrée est bordée de minces bandes noires soyeuses qui évoquent les poils pubiens. L'intérieur est tapissé de velours capitonné d'un rouge éclatant.
"C'est un vagin qui crie, dans un espace où furent autrefois enfermées des femmes", explique l'artiste à l'AFP. "Au niveau du symbole, le message, c'est que le vagin est un espace de pouvoir, qui se révolte contre la prison en criant, mais aussi en riant, en se moquant d'elle, mais qu'il est aussi un espace sacré qu'il convient de respecter." "Je n'ai absolument pas créé cette oeuvre pour le plaisir de la polémique", affirme Reshma. C'est pourtant exactement ce qui est arrivé.
"C'est la partie la plus intime de mon corps. J'ai grandi à la campagne, on nous apprenait à ne pas exposer notre corps. Il ne fallait pas montrer ses cuisses. Alors, le vagin!", réagit Benathi Mangqaaleza, une jeune femme de 24 ans qui travaille sur place comme garde de sécurité.
"Pour moi c'est pornographique. Je pense qu'ils sont allés trop loin", dit-elle. Mais la jeune artiste sud-africaine n'a que faire des critiques. Pour elle, l'essentiel est de défier la culture patriarcale de son pays. "Vous n'entendez pas souvent des hommes parler de leurs parties intimes et dire qu'ils sont écoeurés, ou honteux", mais les femmes éprouvent parfois de la honte, constate-t-elle.
"Et ça, déjà, ça en dit très long sur la façon dont on nous a appris enfant à penser notre corps." Elle a consacré des années de recherches à la déesse hindoue Kali, qu'elle considère comme un symbole de défiance. Elle a été choquée par les critiques et les accusations de blasphème qui se sont abattues sur elle, notamment de la part d'Hindous, qui constituent une importante communauté en Afrique du Sud.
Se déchausser avant d'entrer
Le visiteur, pour entrer dans le vagin, est invité à se déchausser: "En posant vos chaussures, vous montrez que vous le respectez, que vous en faites un espace divin, un espace sacré", insiste-t-elle, émettant l'espoir que son oeuvre, à sa façon, apporte une contribution à la lutte contre le viol, fléau social en Afrique du Sud.
Près de 65.000 viols sont officiellement recensés chaque année dans le pays, l'un des taux les plus élevés du monde. Dans une relative indifférence.
"Gender Links" ("Liens entre les sexes"), une association qui milite pour l'égalité homme/femme en Afrique du Sud, a félicité Reshma Chhiba pour son travail, et pour avoir donné une nouvelle occasion de débattre d'un sujet resté secondaire dans les préoccupations des Sud-Africains. "Ceci amène le domaine privé vers la sphère publique, le corps de la femme n'est pas nécessairement une affaire privée", note ainsi Kubi Rama, la présidente de Gender Links.